« Des chemins dans le temps, des lignes dans les chemins, des portes qui s’ouvrent, et puis, celles qui se ferment.
Nous faisons des choix, nous croyons à ces choix, mais les portes s’ouvrent autant qu’elles se referment. Au loin, un passage, et c’est ainsi que je m’aperçois que, vous et moi, nous montons les mêmes marches pour aller à des endroits que des portes ouvriront et, dans chacun de ces lieux, est-ce que nous découvrirons que la vie est une énigme ?
Et je monte les marches, je descends les escaliers, j’ouvre cette porte, puis une autre, j’allume, je marche encore un peu, le coin est plus sombre, je ferme la porte, je fais demi-tour, je décide de revenir, une porte à droite, une porte à gauche, je prends celle de droite, je marche, une épreuve, je regrette cette épreuve, je retourne, ouvre la porte de gauche, une accalmie, je me sens bien.
Il me faut avancer. Là, j’avance. Mon âge avance, mes parents sont près de moi pour plus longtemps, je crois. Ils ont ouvert leur dernière porte et avancent encore un peu dans la lumière et la pénombre.
Et vous comme moi, si vous voulez monter des marches, ouvrir des portes, traverser des lignes, sauter un escalier, augmenter la lumière, baisser le volet.
Des chemins, il vous faudra parcourir, des épreuves, il vous faudra surmonter. Des bonheurs simples de la vie et des portes à fermer. »
Des lignes, des chemins, des portes – Poème méditation